La vache est un événement
quasi inévitable dans la carrière d'un vélivole, mais avant
d'avoir un certain niveau, elle est relativement rare. Carrément
inexistante... L'exercice consiste en fait à se poser (en
catastrophe ?) dans un champ étant dans l'impossibilité de
rejoindre un terrain d'aviation. Il est donc évident qu'avant de
pouvoir s'éloigner a plus de 10 km du terrain la chose reste
exceptionnelle (tellement qu'elle est interdite au pilotes lâchés vol "local").
Voivi un récit de
vache de notre président Michel Moll reporté par Thierry, un
sympathisant des jeunes :
Le vol présidentiel
finit dans les laboures !
C'est sur c'est le début
du printemps, alors, laboure, toujours laboure, forcément !
C'est vers 12 heures
trente ce vendredi 13 avril 2001, que Air Force One (ce jour là, il
s'agit du LS1D F-CEHK) décolle de LFGA avec à son bord le président
Moll.
La météo annonce
des VZ de plus 3 à plus 4m/s et des plafonds jusqu'à 2500m dans un
ciel clair avec quelques cumulus, le vent est du nord et se renforce
en journée.
* 
45 minutes plus tard
un pilote de l'escadrille Colmar Knights à bord d'un LS1F, le
F-CESA, qui patrouille sur zone, donne l'alerte sur la fréquence :
"Air force one
est vaché, attention, ceci n'est pas un exercice, je répète, air
force one est vaché, ceci n'est pas un exercice ! ".
Le plus dur sera de
trouver la position exacte de air force one, mais déjà nous savons
qu'il se trouve au sud (!) de Colmar au kilomètre 10.
A la base les secours
s'organisent, les hommes de main du président tentent de remettre
la main sur la remorque du LS1 (qui n'avait jamais servi, sauf bien
sur, pour le convoyage du planeur vers la base le jour de son
acquisition, il y a fort longtemps) et essaye de déterminer avec précision
la position de l'atterrissage forcé, ce qu'il est important
d'ajouter ici, c'est que les liaisons radio, gsm, voir satellite*
sont très difficiles dans ce milieu hostile qu'est l'alsace
profonde (*c'est sans doute ce qui explique le peu de kilomètres
enregistrés sur les logueurs et autres gps des pilotes de la base
de Colmar...).

Ultime check list et
nous voila sur le départ.
Sous la direction de
Spen l'équipe part à la recherche du président et ce ne sera pas
chose facile, sur zone, nous pouvons, depuis la route apercevoir le
LS1 au milieu d'un champ fraîchement labouré.
* 
C'est seulement une
demi heure plus tard que nous parvenons au LS1 et ceux grâce au matériel
très sophistiqué et au savoir faire de Spen, mais une autre
surprise nous attendait, aucune trace du président, sauf d'étranges
traces de moon boots près de la machine !?...

L'équipe arrive tant
bien que mal à rentrer le planeur dans la remorque, eh oui, il
fallait s'y attendre, malgré la vigilance des hommes de main du président
le matériel fait défaut, il manque le berceau...
*
* 
Heureusement le système
D est au rendez-vous et tout rentre dans l'ordre quand nous
apercevons au loin le président qui revient d'une collation au
village voisin (300m qu'il disait, tu parles !...).
*
* 
Conclusion :
C'était évidement un test grandeur nature du président sur
l'efficacité de ses hommes et du matériel, si non, quel intérêt
de prendre un planeur destiné au vol local proche, dont la remorque
est incertaine, de partir sous le vent, de choisir un champ
difficile d'accès et fraîchement labouré, d'emporter un gsm avec
accus vides et de donner des informations vagues voir erronées de
sa position ? Notez également la date, un vendredi 13, en début de
saison... Alors que la journée s'annonce fumante au point de n
avoir plus aucun planeurs disponibles. Et le fait que le président
est été absent le temps du démontage du planeur, afin de nous
observer de plus loin pour mieux mesurer notre efficacité.

Sacré président, il
s'est sacrifié à ce test avec brio et courage, lors de
l'atterrissage il passe de 100 km/h à O en 16m seulement et sur
terre inconnue (!) autant dire qu'un appontage par nuit de tempête
sur le Charles de Gaulle, à coté, c est Bambi !

Ah la vache ! Fait
soif !....
Thierry FLURY,
ancien jeune...
photos de Cathy
Flury
Bientot la dernière
vache présidentielle rapportée par nos desormais fidèles
reporters Thierry et Cathy Flury... Arf !